Enfin, la visite à l’expo !
J-1
Effervescence dans la
classe de français, l’expo approche. Apres des semaines de posts, de photos,
les élèves vont enfin voir, toucher l’expo ! Car demain, c’est la sortie
aux pavillons. Une petite étincelle de stress gambade dans les yeux du
professeur, tandis que les adolescents ont les jambes qui démangent et les yeux
avides de nouveaux paysages, autres que les murs d’une cour d’école. Ne parlez
pas de hâte ou d’excuse pour rater les cours, nous sommes justes curieux du
lendemain…
Le jour J
Dans le bus, tout le
monde est écrasé sur son siège. Des écouteurs jettent un flux continu de
musique dans les oreilles et les pupilles sont embrumées. Au loin, Hai Bao se
distingue dans la masse compacte de brume…
Une fois sortis du car et
fouillés de fond en comble par les gardes vêtus de bleu, les élèves se divisent
en groupes de trois à l’assaut de la « ville dans la ville », munis
d’une carte richement décorée. Deux pavillons ont été assignés à chaque groupe
pour un total de cinq heures. Cinq heures de balades, de rencontres, de fous
rires, de déceptions et de découvertes. Cinq heures durant lesquelles les
adolescents deviennent aventuriers parmi la foule grondante. Aucun pavillon ne
saurait leur résister, pas même les plus beaux, pas même les plus moches !
Malgré le ciel grisonnant, chaque classe du secondaire en rencontre d’autres sur
les passages piétons ou sous un lampadaire.
Mais déjà le temps a filé
parmi tous ces énormes pavillons et se dissipe haut dans le ciel. C’est déjà la
fin et les professeurs voient, avec un certain soulagement, revenir chaque
groupe sain et sauf, quoique légèrement essoufflé. Dans le bus, les pieds
meurtris reposent sur les sièges et les lèvres s’agitent sur les récits de la journée.
J+1
Hagards, les étudiants
s’affalent sur les tables et les sacs s’écrasent par terre sous l’œil courroucé
des professeurs. Ce que ces derniers ne savent pas, c’est que bientôt des articles
vont fleurir sur le blog et des photos vont rester a jamais gravées dans les mémoires,
sans que tout le monde ne se rende vraiment compte de la chance accordée.